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Méthode, définitions et limites

MÉTHODE

Ce classement des directeurs de thèses a été réalisé en croisant, avec le logiciel Dataiku, les données issues du site Internet https://theses.fr et celles des listes électorales du Conseil national des universités (CNU), consultables notamment sur le site https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/candidats.html.

Le site Internet https://theses.fr répertorie les thèses en cours de rédaction, mais également celles qui ont été soutenues. Il indique l’identité de l’auteur de la thèse. Surtout, il précise, pour chaque directeur de thèse, les doctorants et docteurs qui rédigent et ont rédigé une thèse sous sa direction.

Les listes électorales du CNU comprennent tous les enseignants-chercheurs des universités publiques françaises (maîtres de conférences et professeurs d’université).
Exemple pour les élections de 2023 :
liste électorale de la section 01 (droit privé et sciences criminelles)
liste électorale de la section 02 (droit public)
liste électorale de la section 03 (histoire du droit et des institutions)
Exemple pour les élections de 2019 :
liste électorale de la section 01 (droit privé et sciences criminelles)
liste électorale de la section 02 (droit public)
liste électorale de la section 03 (histoire du droit et des institutions)

En croisant et traitant ces données, il est possible de déterminer pour chaque directeur de thèse le nombre de ses docteurs et le nombre de ses docteurs qui sont devenus enseignants-chercheurs, et ainsi calculer un taux de réussite du couple « directeur de thèses + docteurs ». Par exemple, si un directeur de thèse a encadré 25 docteurs et que, parmi ces 25 docteurs, 10 sont devenus enseignants-chercheurs, alors son taux de réussite est de 40 %.

À ce jour, seuls les directeurs de thèses relevant des sections 1 (droit privé et sciences criminelles) et section 2 (droit public) ont fait l’objet d’un classement. Ce projet a vocation à s’élargir aux autres sections.

Règles générales et notamment pour le classement général :
– les données issues de https://theses.fr et des listes électorales du CNU sont collectées à chaque nouvelle élection du CNU. Par conséquent, si, au jour du classement, un docteur a récemment intégré le corps des enseignants-chercheurs, il ne comptera pas parmi les docteurs qui sont devenus enseignants-chercheurs puisqu’il ne figurera pas (encore) sur la liste électorale du CNU. Bien entendu, il sera compté au classement suivant.
– exceptionnellement, pour le premier classement qui a été réalisé (2024), les données croisées sont celles issues de https://theses.fr du premier semestre 2024 et des listes électorales CNU de 2019 et 2023. En effet, ce projet a été engagé en 2024 et il serait très compliqué de reconstituer les données de https://theses.fr de 2023. Nous travaillons actuellement pour déterminer les docteurs qui sont devenus enseignants-chercheurs mais qui ne figurent pas sur les listes électorales 2019 et 2023 (parce qu’ils ont, par exemple, fait valoir leurs droits à la retraite) et ainsi améliorer la fiabilité des résultats.

Pour les top 10 :
– seuls participent au classement les directeurs de thèses ayant plus de 10 docteurs (ce chiffre a été choisi arbitrairement). En effet, s’il fallait prendre en compte tous les directeurs de thèses alors le directeur ayant eu un seul docteur qui est devenu enseignant-chercheur se retrouverait avec un taux de réussite de 100% et celui ayant eu un seul docteur qui n’est pas devenu enseignant-chercheur se retrouverait avec un taux de 0%. Ces cas (si nombreux soient-ils) ne permettent pas d’évaluer de manière pertinente le succès du couple « directeur de thèse et docteurs ».
– il a été jugé pertinent de faire un classement avec tous les directeurs de thèses ayant plus de 10 docteurs mais également et surtout un classement avec les directeurs de thèses ayant plus de 10 docteurs et qui sont, au jour du classement, encore en exercice (autrement dit : sur les listes électorales du CNU).

DÉFINITIONS

Docteur : personne titulaire d’un doctorat.
Doctorant : personne qui est en train de rédiger une thèse.
Doctorat : quatrième et dernier des grades universitaires.
Enseignant-chercheur : fonctionnaire au sens de l’article 2 du décret n° 84-431 du 6 juin 1984.
Maître de conférences : fonctionnaire au sens de l’article 21 du décret n° 84-431 du 6 juin 1984.
Professeur d’université : fonctionnaire au sens de l’article 41 du décret n° 84-431 du 6 juin 1984.

LIMITES

Comme de nombreuses méthodes de classement, la méthode suivie dans ce classement des directeurs de thèses présente quelques limites.

1°) Il arrive que des docteurs soient devenus enseignants-chercheurs, mais qu’ils aient finalement renoncé à poursuivre leur carrière universitaire pour embrasser une autre carrière (ex. : avocat, magistrat, homme politique, dirigeant de société). Ces cas existent, mais nous les jugeons marginaux, car, d’une part, rédiger et soutenir une thèse, se faire qualifier maître de conférences, se faire recruter en cette qualité et réussir le concours d’agrégation demandent de nombreuses années de persévérance et, d’autre part, le statut d’enseignant-chercheur permet d’exercer certaines autres activités professionnelles (ex. : avocat) de sorte que l’intéressé n’a pas besoin (ni nécessairement intérêt) de quitter ses fonctions universitaires.

2°) Il arrive que des docteurs devenus enseignants-chercheurs soient décédés avant leur directeur de thèse. Ces cas existent, mais nous les jugeons marginaux, car le plus souvent le directeur de thèse est bien plus âgé que son docteur, de sorte qu’il est plus probable que celui-ci décède après celui-là.

3°) Il arrive que des enseignants-chercheurs changent de nom de famille sans conserver l’ancien et qu’ils n’ont donc plus le même nom que lorsqu’ils sont devenus docteurs. Ces cas existent, mais nous les jugeons marginaux, car les changements de nom restent peu fréquents.

4°) Ce classement ne prend pas en compte les docteurs qui sont devenus enseignants-chercheurs dans une université étrangère ou dans un établissement d’études supérieures privé.

5°) Le site Internet https://theses.fr n’est pas exempt d’erreurs. Ces erreurs peuvent se répercuter sur les classements. Cependant, les tops 10 ont fait l’objet, en plus du traitement informatisé, d’une vérification manuelle.

Des travaux sont en cours pour dépasser ces limites et optimiser la fiabilité des résultats obtenus.